Un incontournable des Nouveaux Récits qui date de ….1975.
Quand j’ai lu Ecotopia, quand mes amis l’ont lu, nous avions tous la même réaction. Ernest Callenbach avait déjà rêvé un monde dans lequel nous pouvions nous projeter – une sensation rare et surprenante, tant nos imaginaires sont dominés par les dystopies.
Le changement climatique n’est pas présent dans ce récit. Mais en raison du spectre de la catastrophe nucléaire, environnementale, et sociale – un contexte très présent dans les années 1970 et dans cette fiction, trois Etats de la côte ouest des Etats-Unis font cessession pour créer une autre société : la Californie, l’Oregon, et l’Etat de Washington.
Ce n’est pas un monde parfait, le rêve du monde parfait en a même été sagement banni. Mais de bons choix ont été faits. Nous entrons dans un monde où l’on respire, comme le dit Brice Matthieussent dans sa préface : les transports en commun
sont gratuits, il n’y a plus de véhicules individuels ce qui redonne de
l’espace à la vie commune dans les villes, la pollution a quasiment
disparu, les relations femmes-hommes sont équilibrés en très grande partie.
De l’extérieur, cette société alternative est perçue comme dangereuse, radicale, une dictature même, où les libertés ont disparus. Peu ou pas d’informations ne filtrent, les relations diplomatiques ayant été rompues.
Le lecteur suit un journaliste américain du Times-Post, William Weston qui va pour la première fois pénétrer cette nouvelle société pour en faire un reportage. Et nous allons découvrir cette société au travers son regard très sceptique, voir cynique. Jusqu’à ce qu’il vit une transformation en vivant cette autre société…comme cela lui fait du bien, même s’il n’a pas « sa » voiture individuelle, etc.
Ecotopia offre une voie concrète et désirable pour demain…c’est fascinant de le lire, 50 ans après…et de réaliser combien elle est accessible, si nous commençions à en rêver.
A lire pour l’expérience qu’elle fait vivre !
++ Lire aussi le très très bon article de Vincent Lucchese dans Usbek et Rica, Ecotopia : Bienvenue dans un futur désirable.
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