Pourquoi un besoin de Nouveaux Récits ?


 

Selon l’étude de Good Energy Stories, première analyse de 37 453 scénarios de télévision et de films américains de 2016 à 2020, seuls 2,8% d’entre eux n’incluaient un terme relatif à la crise climatique. 

De plus, lorsque cette question est évoquée, c’est souvent avec un parti pris dystopique. Comme l’explique très justement Julien Vidal dans son livre Les Trentes Glorieuses (pages 78-79 Actes Sud) :

«De plus en plus de blockbusters choisisent des méchants éco-terroristes (dans Avengers, Thanos veut préserver les équilibres de l’univers en supprimant la moitié des espèces vivantes pour éviter l’effondrement qu’il a connu sur sa planète; dans Kingsman, le farfelu milliardaire Richmond Valentine a pour objectif de réduire drastiquement la population humaine sur Terre pour éviter l’aggravation du dérèglement climatique; dans Godzilla II, le colonel Alan Jonah utilise des créatures gigantesques pour exterminer l’humanité qu’il juge incapable de préserver la Terre. Une tendance qui s’accélère mais qui n’est pas non plus nouvelle puisqu’en 1995 déjà, l’Armée des 12 singes s’inscrivait déjà dans ce sillon. » 


 
Il poursuit et explique :
 
«Les films d’anticipation ne projettent presque qu’une unique vision dystopique (Orange Mécanique, Soleil vert, Mad Max, Blade Runner, Brazil, Total Recall, Matrix, Hunger Games, Ready Player One, etc). A tel point que le Web recharge de listes de films dystopiques alors que les utopies sont quasi inexistantes et donc très peu référencées » . (p. 79).
 
Selon l’étude de Good Energy Stories, près de la moitié des spectateurs déclarent vouloir voir plus d’émissions de télévision et de films de fiction sur des thèmes liés à la crise climatique. Ceux qui espèrent y voir des solutions sont 3,5 fois plus susceptibles de dire qu’ils veulent voir des représentations du climat, et les plus intéressés à le voir représenté dans l’action/aventure (45%), la science-fiction/fantasy (43%), le drame (43 %), et les genres mystère/thriller (41 %).
 
 
 
Sorties séries 2023 encore trop ancrées dans les dystopies selon Imagine 2050.

 

Quant à l’étude française, Des récits et des actes, selon Imagine 2050, « elle révèle que les œuvres culturelles environnementales génèrent le plus souvent chez les participants des émotions négatives (peur, colère, frustration) – associées à des imaginaires peu attrayants, angoissants voire effrayants – alors qu’ils recherchent majoritairement de l’intérêt, de la joie, de la surprise dans la culture populaire »

 

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