Très très jeune, mon imaginaire a été très influencé par un Nouveau Récit datant de 1974: l’Arche de Barbapapa, écrit et dessiné par Annette Tison et Talus Taylor.
C’est spécifiquement cette histoire des Barbapapas que je qualifierai de Nouveau Récit car elle dépeint la société dans laquelle je voulais vivre et à laquelle je voulais contribuer.
L’Arche de Barbapapa raconte l’aventure des Barbapapas qui vont au gré des pages sauver des animaux victimes de la pollution industrielle, des chasseurs, de l’urbanisation et l’artificialisation des sols, etc.
Ils les soignent, les protègent, jusqu’au jour où la pollution de l’air, de l’eau, et l’articificialisation ne leur laisse plus le choix : ils doivent quitter la planète pour sauver les animaux.
Les humains restent sur Terre, dans un environnement noir et gris. Ils ont des masques à oxgènes. Ils sont tristes. Le souvenir des animaux est la seule chose en couleur.
L’Humanité fait alors le choix d’une autre société : dépollution, organisation nouvelle des territoires avec énergies renouvelables, mobilité douce, usines sous terre, etc.
C’est ainsi que l’Arche bondée de Barbapapa revient sur Terre. La joie des retrouvailles se célèbre dans une société respectueuse de la nature.
Petite anécdote : Il y a plus de dix ans, Talus Taylor, le co-auteur des Barbapapas, m’avait contacté après une interview de Claire Aubé où j’expliquais que ma conscience environnementale était probablement née grâce à ce livre. Talus et moi avons pu nous rencontrer dans un café près de chez lui à Paris. Il m’avait confié que la vision, les idées étaient avant tout celles d’Annette Tison dont il parlait avec admiration. Merci à elle d’avoir dépeint une société qui me donnait envie.
#GenerationBarbapapa
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